Un village légendaire

Située à proximité de Brunembert, Selles et Lottinghen, Quesques, où la rivière la Liane prend sa source, est la commune la plus étendue du Pays de la Faïence de Desvres soit 1373 hectares. En 1876, on comptait 650 habitants, nous sommes aujourd'hui 616.
Le nom de Quesques, KESSIACUM (d'origine celtique), se montre à nous pour la première fois, dans le privilège d'Adalard pour l'abbaye Saint Bertin du 27 mars 857.
Dans le cours du XI ème siècle, notre village fut donné au chapitre de Saint Pol. Mais les chanoines de Saint-Omer (certainement substitués aux religieux de Saint-Bertin) étaient contre cette donation et cherchèrent à évincer les nouveaux venus.
Il s'en suivit un long procès, qui dura fort longtemps. Obstinés, ils recourent au pape Grégoire VII qui écrivit à ce sujet deux épitres (l'une le 25 novembre 1078 et l'autre le 26 mars 1080) qui figurent dans le recueil des actes de son pontificat.
Depuis le IXème siècle, le nom de Quesques se transforma. Le 26 juillet 1175, dans la bulle d'Alexandre III, on trouve pour la première fois le nom de Keseca (ou Kesseca). Puis au XII ème siècle, il devient Villam Keseca puis Villa Keseca et enfin Villam Quesques.
L'église sous le vocable de Saint-Ursmar était dans le doyenné d'Alquines. Elle a été entièrement rebâtie en 1842 par les soins de M. l'abbé Mancion, ancien religieux bernardin de Clairmarais et natif de Samer.

Le Verval

Le nom de Verval en 1392 était Vreval. Le nom viendrait de l'ancien langage flamand Ver Val, qui signifie le vallon en longueur. Ce hameau était une communauté civile indépendante de celle de Quesques et dépendait de la paroisse de Coulomby. Il existerait dans ce hameau, des vestiges d'un camp retranché situé dans les bois et dont les dernières murailles et maçonneries d'un fort nommé Le Bal, construit durant les guerres des espagnols, ont été démolies vers 1840. Perché à environ 210 mètres, Le Verval, rattaché à Quesques en 1991, est de loin le hameau le plus important de la commune avec une chapelle, une école et une population supérieure à 100 habitants.

La creuse

La creuse, large et profonde échancrure, ouverte dans l'épaisseur de la montage, comme une ancienne carrière exploitée par un peuple de géants. La légende fait état du passage de Gargantua; ayant ses patins chargés de terre, le géant les secoua fortement et la glèbe forma le mont Hulin. D'un point de vue géologique, la cavité est plutôt due à une vive érosion par l'eau, lors de la formation de la fosse boulonnaise. De nombreuses sépultures d'incinération de l'époque Gallo-Romaine furent trouvées sur la commune en 1858. Ces découvertes sont l'oeuvre de M. Courquin, qui les mit au jour, en défrichant l'une de ses pâtures. Il y trouva environ 2 ou 3 vases (remplis d'ossements calcinés), 30-40 urnes et une médaille d'argent. Ensuite, des fouilles ont été engagés et on en trouva des quantités égales mais avec regret, généralement en morceaux. Quelques unes ont été retirés intactes et figurent au musée de Saint-Omer (terre grise, noire ou rougeâtre)

Velinghen

Situé sur la route de Lottinghen, Velinghen était le fief des chevaliers Scotté de Velinghen qui s'illustrèrent durant les guerres du roi Soleil. Il existe en Angleterre un village de Willigham dans le comté de Norfolk.

L'étanchonnière

Au lieu dit, l'Etanchonnière, se trouvait, avant la révolution le siège d'une brigade de fermes du Roi pour la répression des fraudes sur les tabacs et les eaux de vie.

Lengagne

Lengagne fût un fief dont le nom a été l'apanage de plusieurs familles desvroises.

Bullescamps

Les Bullescamps sont situés en partie sur la commune d'Alquines. Il y a un village de Bulscamp dans la Flandre occidentale, près de Furnes. Ce nom fût interprété comme " plaine ou pâturage des boeufs ". C'était une bruyère nommée Brueria de Bulscamp en 1242.